L’école a choisi de prendre le nom du Pape Jean XXIII pour son caractère tolérant, progressiste et ouvert.
Mais, qui est Jean XXIII ?
Surnommé affectueusement «Il Papa Buono», le «bon pape» par les italiens, Jean XXIII a été un grand personnage du XXe siècle. Né le 25 novembre 1881, à Sotto il Monte, un village de la campagne près de Bergame en Italie, Angelo Giuseppe Roncalli a grandi dans une modeste famille paysanne de 13 enfants. Ordonné prêtre à l’âge de 23 ans, il est nommé secrétaire de l’évêque de Bergame et aumônier des hôpitaux militaires de cette ville.
En 1925, il est nommé représentant du Vatican en Bulgarie. Pendant 9 ans, il visite les communautés catholiques, minoritaires dans ce pays, et apprend, dans ces rencontres avec les orthodoxes, la tâche difficile qu’est l’œcuménisme. Nommé délégué apostolique pour la Turquie et la Grèce en 1934, il parvient, pendant la Seconde Guerre mondiale, à arracher quelque 20.000 juifs aux mains des nazis, en faisant distribuer des certificats de baptême temporaire et des permis d’émigration vers la Palestine. Ceci lui vaudra, après la guerre, d’être reconnu «juste entre les nations». En 1944, il est choisi pour la nonciature la plus importante et la plus haute de l’Eglise catholique, à Paris, en tant que représentant du Pape auprès du gouvernement français. En 1953, Monseigneur Roncalli est nommé Cardinal et patriarche de Venise.
Le 28 octobre 1958, il est choisi pour succéder au pape Pie XII et prend le nom de Jean XXIII. Dès le début de son pontificat, il étonne en sortant du Vatican pour visiter les pauvres, malades et prisonniers de Rome. Mais c’est surtout le 25 janvier 1959 qu’il crée la surprise en convoquant le concile «Vatican II» pour réaliser «l’aggiornamento» de l’Eglise, c’est-à-dire une profonde remise à jour des enseignements et de l’organisation de l’Église; il a ainsi provoqué un renouveau sans précédent de la vie religieuse. On dit de lui qu’il a ouvert l’Eglise au monde. Il s’est senti aussi fort préoccupé par les problèmes internationaux et a ouvert la communication notamment avec l’église orthodoxe, les grands responsables protestants, le concile mondial des Eglises et les judéo-chrétiens. Il décède le 3 juin 1963, à l’âge de 82 ans, un mois après avoir publié sa dernière encyclique, «Pacem in Terris»; son éternel sourire reste gravé dans les mémoires. En 2002, le pape Jean Paul II l’a béatifié.
« Où que tu ailles, vas-y avec ton coeur.»
« L’Église ne doit pas seulement s’occuper des catholiques mais du monde.»
Jean XXIII